De nouvelles recherches montrent que la pollution de l’air serait responsable du cancer des poumons

septembre 13, 2022 – 4 Min

Une nouvelle recherche menée par l’institut de recherche biomédicale Francis Crick à Londres suggère que la pollution atmosphérique joue un rôle déterminant dans le déclenchement du cancer. Ces résultats constituent non seulement une avancée en termes de compréhension et de lutte contre le cancer, mais aussi une prise de conscience du danger potentiel que représente la pollution de l’air pour les populations du monde entier.

La pollution de l’air est une menace mondiale

Jusqu’à présent, la pollution atmosphérique a été liée à un large éventail de problèmes de santé, notamment l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), les maladies cardiaques et la démence. Ces dernières recherches mettent en évidence le lien entre pollution de l’air et apparition de cancers chez les personnes non-fumeuses.

Le tabagisme est le principal facteur de risque du cancer du poumon, mais la pollution atmosphérique serait à l’origine d’environ 1 cas sur 10. Dans le monde, environ 300 000 décès par cancer du poumon en 2019 chez les non-fumeurs ont été attribués à l’exposition aux particules en suspension dans l’air.
Commentant l’importance de ces résultats, le Dr Emilia Lim, l’une des chercheuses de  l’institut de recherche biomédicale Francis Crick, a déclaré : « 99% des personnes dans le monde vivent dans des endroits où la pollution atmosphérique dépasse les directives de l’OMS, donc cela a vraiment un impact sur nous tous. »

L’exposition aux particules est la première cause du cancer

La recherche, qui fait partie de l’étude TRACERx Lung Study, financée à hauteur de 14 millions de livres sterling par Cancer Research UK, a examiné les données de 400 000 personnes et a révélé que l’exposition aux particules fines en suspension dans l’air (PM2.5) provoque une réaction en chaîne qui aboutit au cancer.

Au départ, les particules PM2,5, qui représentent environ 3% de la largeur d’un cheveu humain, provoquent une inflammation dans les poumons. Ceux-ci activent à leur tour des cellules dormantes porteuses de mutations cancérigènes. Cette combinaison peut déclencher une croissance incontrôlée des cellules et former des tumeurs.
Le professeur Charles Swanton, clinicien en chef de Cancer Research UK, explique : « Les cellules porteuses de mutations cancérigènes s’accumulent naturellement avec l’âge, mais elles sont normalement inactives. Nous avons démontré que la pollution atmosphérique réveille ces cellules dans les poumons, les encourageant à se développer et à former potentiellement des tumeurs. »

Le blocage de l’inflammation est essentiel

L’équipe de recherche a examiné un type de cancer du poumon connu sous le nom du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) dont les mutations du gène se retrouvent fréquemment dans le cancer du poumon chez les non-fumeurs. Les chercheurs ont constaté des taux plus élevés de cancer du poumon mutant EGFR, ainsi que des taux plus élevés d’autres types de cancer, chez les personnes vivant dans des zones où les niveaux de pollution par les PM2,5 sont plus élevés.

L’inhalation de particules PM2,5 déclenche une réponse chimique dans les poumons, libérant la molécule interleukine-1-bêta (IL-1β). Les essais de recherche ont montré que bloquer l’IL-1β permettait d’empêcher la formation du cancer avec succès.

L’équipe de recherche a conclu que le modèle présenté dans leur étude pourrait être responsable des premiers stades de nombreux types de cancer, où les déclencheurs environnementaux réveillent les cellules porteuses de mutations cancérigènes dans différentes parties du corps.

L’air pur n’a jamais été aussi important

Grâce à une meilleure compréhension des causes du cancer du poumon chez les non-fumeurs, les scientifiques espèrent mettre au point des mesures préventives. Les médecins ont déjà testé un médicament à base d’interleukine-1-bêta dans les maladies cardiovasculaires et ont découvert, par pur hasard, qu’il réduisait le risque de cancer du poumon.

Toutefois, de tels développements prennent du temps. Prescrire des médicaments en continu est sûrement moins souhaitable que de s’attaquer au cœur du problème, à savoir la pollution atmosphérique.

Nous passons jusqu’à 90% de notre temps à l’intérieur, où la qualité de l’air peut être 2 à 5 fois pire qu’à l’extérieur. Il existe déjà des solutions simples, rentables et éprouvées pour combattre cet ennemi invisible.

La purification de l’air par filtration HEPA est largement utilisée par les services de santé, les administrations et de nombreux secteurs d’activité pour fournir un air intérieur pur, nous protégeant non seulement des particules de pollution atmosphérique, mais aussi des agents pathogènes comme la Covid-19.

La meilleure méthode de prévention consiste à s’assurer que l’air qui nous entoure, et où nous passons la majorité de notre vie, est pur. La réglementation sur l’air intérieur étant déjà en cours d’élaboration, cette dernière recherche sur le cancer servira sans aucun doute de tremplin afin d’améliorer les normes et les contrôles le plus tôt possible. 

Source

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