Lettre ouverte à l’Organisation Mondiale de la Santé

novembre 4, 2021 – 9 Min

FAO: Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé

Date: 3 Novembre, 2021

Subject: Lettre ouverte sur la feuille de route actuelle de l’OMS en matière de ventilation 

Cher Dr Tedros,

Tout d’abord, nous vous adressons nos félicitations ainsi qu’à toute votre équipe pour votre nomination pour un deuxième mandat de cinq ans à la tête de l’Organisation Mondiale de la Santé. Après avoir été aux commandes de la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19 dès son apparition, il est clair pour tous que êtes l’homme de la situation.

Le but de cette lettre est de vous implorer de mettre à jour vos conseils critiques en termes de ventilation. Après avoir finalement accepté le fait que la COVID-19 se propage principalement par le biais de particules en suspension dans l’air plutôt que par des surfaces contaminées, le en termes d’amélioration de la ventilation intérieure dans le contexte de la COVID-19 » a mis l’accent à juste titre sur les mesures de contrôle des infections relatives à la pureté de l’air.

La Covid-19 et ses variants restent une menace sérieuse pour la santé au niveau mondial et un certain nombre de questions concernant le plan d’action exigent une attention immédiate.

10 litres d’air frais / seconde / personne est un véritable challenge

Bien que le taux de renouvellement de l’air de 10 litres d’air frais / seconde / personne (L/s/personne) recommandé pour dans les espaces non résidentiels est un pas en avant positif, la réalité est qu’il existe un énorme fossé entre la ventilation idéale et la réalité. Les unités de traitement de l’air de nombreux bâtiments sont loin de permettre un renouvellement de l’air de 10 L/s/personne et de nombreux bâtiments plus anciens ne permettent aucune ventilation. De même, de nombreux hôpitaux sont structurellement sous-ventilés et ne peuvent pas atteindre le taux de renouvellement de l’air encore plus élevé (60 L/s/patient) stipulé pour les établissements de santé.

Au niveau mondial, il faut admettre que cela est davantage la norme qu’une exception. Lorsqu’il y a un déficit de ventilation à combler, les purificateurs d’air Portatifs ne doivent pas être considérés comme un dernier recours “si aucune autre stratégie (à court terme) ne peut être adoptée“. Cette solution devrait être élevée au rang de mesure de contrôle des infections universelle et pratique, avec la formule « Ventilation totale = Ventilation de l’Air extérieur + Purification de l’air ». En particulier dans les établissements de santé, cela devrait passer avant le fait de « considérer de réduire le taux d’occupation maximum des chambres pour répondre à la norme L/s/patient », ce qui ne fait qu’aggraver les actuels retards accumulés dans de nombreux hôpitaux. Il a été prouvé que les purificateurs d’air de qualité hospitalière complètent les systèmes de CVC dans les établissements de santé, augmentant ainsi leur capacité et réduisant le temps nécessaire pour que tout contaminant présent dans l’air se dépose avant que la salle ne soit nettoyée.  

Je vous accorde que tous les purificateurs d’air ne se valent pas, mais il existe des appareils de haute qualité et validés par des organismes indépendants, reconnus et compétents. De tels dispositifs sont déjà largement utilisés dans les hôpitaux pour compenser le déficit de ventilation, en particulier dans les départements de pneumologie et de contrôle des infections. Des recherches scientifiques revues par des pairs démontrent leur efficacité pour réduire rapidement le nombre de particules et d’agents pathogènes.

En outre, le postulat selon lequel « les purificateurs autonomes ne remplacent en aucun cas la ventilation » devrait également s’accompagner d’une mise en garde, car l’air extérieur n’est pas toujours pur. Dans de nombreuses villes, il peut être gravement pollué et, lorsque de l’air extérieur pollué est insufflé à l’intérieur par ventilation, cela augmente la densité des particules polluantes à l’intérieur. Dans la vidéo de l’OMS d’octobre 2020 concernant la limitation des risques, bien que le Dr Maria Neira reconnaisse ce problème, il reste absent du plan d’action.

HEPA est la norme universelle

Dans les établissements de santé, le conseil pour combler le déficit de ventilation est « d’envisager l’utilisation d’un purificateur d’air indépendant équipé d’un filtre HEPA ». En revanche, dans les bâtiments non résidentiels, l’OMS conseille « d’utiliser un purificateur d’air indépendant équipé d’un filtre MERV 14 / ISO ePM1 à 70-80% (44) ».

Les espaces communs tels que les bureaux ne devraient pas utiliser ces filtres de qualité inférieure et nous exhortons donc l’OMS à aligner ses directives sur celles d’autres autorités comme les CDC américains et le comité SAGE au Royaume-Uni, qui ne recommandent que l’utilisation de filtres HEPA dans les bâtiments non résidentiels.

Les filtres MERV 14 capturent des particules de taille comprise entre 0,3 et 1,0 micron avec une efficacité de 75 à 84% et des particules de taille comprise entre 1,0 et 10,0 microns avec une efficacité de 90%. Les chiffres correspondants pour les filtres HEPA sont de 99,97% et de près de 100%. En fait, la filtration HEPA atteint une efficacité de 99,99% à la fois pour la taille la plus courante des particules de COVID-19 transmises par voie aérienne sous forme d’aérosols (inférieures à 0,1 micron) et pour la taille la plus courante des particules de COVID-19 transmises lorsqu’elles sont enveloppées dans de grosses gouttelettes de liquide respiratoire (supérieures à 10 microns). Pour la taille de particules pour laquelle ils sont le moins efficaces (0,3 micron), les filtres HEPA sont efficaces à 99,97%.

Il convient également de ne pas oublier la destruction par les UVC

En plus de piéger les particules de COVID-19 avec grâce aux filtres HEPA, il est également crucial de les détruire. Dans le cas contraire, les filtres deviennent une zone d’accumulation des virus encore vivants, et qui à un moment donné (ex: lors du changement de filtre) entreront en contact avec des personnes et constitueront ainsi une menace. La lumière UVC décompose l’ADN et l’ARN d’agents pathogènes tels que la COVID-19 et les inactive. Les UVC sont une technologie complémentaire, et ne doivent pas venir remplacer les filtres HEPA.

Bien que le plan d’action ne fasse nulle part mention des UVC, ils sont sont approuvés de manière active dans le ‘Manuel pratique pour la mise en place et la gestion d’un centre de traitement des IRAS et d’une unité de dépistage des IRAS dans les établissements de soins‘, UVC is actively endorsed: 

« Les microbes sont particulièrement vulnérables à la lumière à des longueurs d’onde proches de 253,7 nm, car la longueur d’onde d’absorption maximale d’une molécule d’ADN est de 260 nm (19). En outre, l’efficacité de l’inactivation de la lumière UVC lointaine a été prouvée sur des virus aéroportés transportés par des aérosols. Par exemple, une très faible dose de 2 mJ/cm2 d’une lumière de 222 nm inactive plus de 95 % du virus H1N1 aéroporté (20), tandis que des facteurs de réduction du virus de 3,4 ou supérieurs pour le SRAS-CoV ont été obtenus avec le système UVC dans des concentrés de plaquettes (21)’.

Les directives doivent spécifier que la lampe ultraviolette doit être enfermée, afin de ne pas nuire aux yeux, et que leur longueur d’onde doit être supérieure à 240 nanomètres pour assurer leur efficacité sans produire d’ozone.

Mise en garde contre les technologies nocives

Compte tenu du rôle essentiel joué par l’OMS dans la gouvernance de la santé au niveau international, il est primordial de généraliser les directives sur la purification de l’air afin d’alerter au sujet des technologies potentiellement nuisibles pour la santé. 

Des effets secondaires nocifs sont associés aux appareils parfois appelés purificateurs d’air ayant recours à des technologies dites «additives» (basées sur une réaction chimique indirecte) par opposition aux technologies «soustractives» (filtration et inactivation directe).

Le Conseil Scientifique SAGE au Royaume-Uni le résume ainsi:

« Les dispositifs basés sur d’autres technologies (ioniseurs, plasma, oxydation chimique, oxydation photocatalytique, précipitation électrostatique) ne fournissent pas de preuves suffisantes pour démontrer leur quelconque efficacité contre le SRAS-COV-2 et / ou ils sont susceptibles de générer des produits chimiques secondaires pouvant avoir des effets indésirables sur la santé comme des irritations respiratoires ou cutanées (niveau de confiance moyen). Ces dispositifs ne sont donc pas recommandés à moins que leur innocuité et leur efficacité ne puissent être démontrées scientifiquement et sans équivoque par des données de test pertinentes.

Les preuves concernant l’utilisation de sprays chimiques tels que le triéthylène glycol pour purifier l’air dans un espace occupé sont insuffisantes pour pouvoir démontrer une quelconque efficacité pour limiter la transmission du virus dans l’air et peut avoir des effets potentiels sur la santé des personnes exposées sur une longue période (niveau de confiance moyen). De telles approches ne sont pas recommandées en l’absence de preuves concrètes montrant leur efficacité et leur innocuité.

Les appareils de type cabine de pulvérisation pour décontaminer les personnes ne sont pas recommandés. Il est peu probable qu’ils soient efficaces contre le virus et leur effets potentiels sur la santé et la sécurité sont préoccupants ».

La purification de l’air est synonyme de réduction des émissions de carbone

L’OMS affirme que le changement climatique est la plus grande menace pour la santé de l’humanité et deux de vos initiatives dans le cadre du programme de santé de la COP26 concernent « l’élaboration des systèmes de santé résilients face au climat » et « le développement de systèmes de santé durables à faible émission de carbone ».

L’immobilier est très consommateur en énergie. Voici quelques chiffres clés:

  • Les bâtiments consomment environ 40% de l’énergie utilisée par les États-Unis et 24% par le monde.
  • Les systèmes CVC représentent les deux tiers de la consommation énergétique des bâtiments résidentiels, commerciaux et publics dans les pays développés.
  • Chauffer et/ou climatiser l’air ventilé pour obtenir une température appropriée peut potentiellement représenter la moitié de la facture énergétique d’un bâtiment.
  • De plus, les secteurs de la construction résidentielle et commerciale sont responsables de 40 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2) aux États-Unis.

Les purificateurs d’air consomment très peu d’énergie, généralement moins de 250W, et leur utilisation ne coûte que quelques centimes par jour. Il s’agit d’une fraction infime du coût que représentent les systèmes de CVC et de traitement de l’air qui chauffent ou climatisent les entrées d’air frais.

Dans les endroits où il faut augmenter les taux de renouvellement de l’air pour respecter les directives de l’OMS, une considérable économie d’énergie peut être réalisée en passant par la purification de l’air plutôt que d’augmenter le taux de ventilation des unités de traitement de l’air. Pour les pièces non équipées d’unités de traitement de l’air, l’utilisation d’un purificateur d’air permet de garder les fenêtres fermées plus longtemps, réduisant ainsi l’énergie consommée par les radiateurs. Cela est particulièrement intéressant dans les grands et anciens bâtiments, tels que les écoles. Et bien sûr, une consommation d’énergie plus faible correspond à une empreinte carbone nettement plus faible, un avantage de la purification de l’air qui va de pair avec l’objectif de l’ONU de réduire considérablement les émissions mondiales et de limiter le réchauffement climatique à un maximum de 2 degrés d’ici la fin du siècle. Cet aspect primordial ne doit pas être négligé dans le plan d’action sur la ventilation.

Les suggestions faites dans cette lettre se veulent constructives, de bonne foi, et ont pour objectif de supporter les mesures positives prises par l’OMS à ce jour pour atténuer la menace de la COVID-19.

Dans l’attente de votre réponse,

Cordialement,

Nicolas Le Mintier

Directeur des ventes, Europe

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