Dans la lutte contre la COVID, la plus grande menace est la transmission du virus par inhalation de gouttelettes en suspension dans l’air, plutôt que par contact avec des surfaces contaminées. Malgré une campagne menée par les plus grands scientifiques internationaux spécialisés dans les aérosols, des physiciens de l’atmosphère et des chercheurs sur l’air intérieur, l’OMS a tardé à réagir face à ces connaissances et a perdu un terrain stratégique.
En temps de guerre, le temps de réaction aux renseignements peut coûter des vies. Au-delà de la COVID, ce message doit être entendu. La qualité de l’air intérieur doit maintenant devenir un pilier central de la politique mondiale de santé publique et la purification de l’air une arme dans l’arsenal de ceux qui appliquent cette politique.
Lors de l’émission de Andrew Marr sur la BBC le 27 juin, l’ancien secrétaire d’État britannique à la Santé, Jeremy Hunt, s’est vu demander sur quel axe, selon lui, le nouveau titulaire du rôle devrait se concentrer. Sa réponse, trois S : Sécurité sociale, Staff et Sécurité. En ce qui concerne la sécurité, il a averti que l’efficacité des antibiotiques cessera d’ici le milieu du siècle et que davantage de personnes mourront d’infections microbiennes que de cancer à cause la résistance bactérienne aux antibiotiques.
C’est une menace pour l’humanité que nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d’ignorer.
En septembre 2020, The Lancet a affirmé que “l’augmentation des infections bactériennes multirésistantes non détectées, non diagnostiquées et de plus en plus intraitables menace la santé de la population“ à l’échelle mondiale. Il a ajouté que ces infections font au moins 700 000 morts par an dans le monde et qu’elles devraient causer 10 millions de décès par an d’ici 2050, coûtant à l’économie mondiale 100 000 milliards de dollars américains en perte de productivité.
Un autre fait que nous ne pouvons pas non plus nous permettre d’ignorer, c’est que les infections bactériennes qui nous menacent ne sont pas seulement transmises par le toucher, mais également par l’air que nous respirons. Mais encore une fois, des théories profondément enracinées perdurent et nous pourrions bien nous retrouver débordés, même si nous nous attendons à l’assaut.
Un article du Nursing Times sums up the particules en suspension dans l’air threat perfectly, stating that – in addition to physical contact and ingestion – infectious agents propagation:
● Par gouttelettes – de petites gouttelettes contenant des agents infectieux se propagent par la toux ou les éternuements et atterrissent directement sur une autre personne ou sur un objet à partir duquel l’organisme se propage par contact physique.
● Par voie aérienne – une personne inhale directement les particules expirées d’une personne infectée; c’est ainsi que la tuberculose se propage, par exemple.
● Par dissémination aérienne – l’agent infectieux est disséminé dans l’air – par exemple lorsque l’on fait un lit ou lorsqu’on change un pansement – et atterrit sur une personne ou un objet à partir duquel il peut se propager par contact physique.
Pour lutter contre la COVID, l’OMS recommande désormais des purificateurs d’air pour compléter les systèmes de ventilation intégrés tandis que dans son rapport de novembre 2020 sur les dispositifs de purification de l’air pour lutter contre la transmission du SRAS-COV-2, le comité SAGE (conseil scientifique britannique) recommande deux technologies: la filtration fibreuse (HEPA) et les UV germicides (UVC), qui emprisonnent et détruisent le virus.
Un rapport du NCBI datant de 2010 sur le rôle de la taille des particules dans la transmission des agents pathogènes aérosolisés signalait que des individus infectés produisaient des particules d’une taille comprise entre 0,05 et 500 microns. L’efficacité de la filtration HEPA a été prouvée à 100% avec des particules d’une taille inférieur ou égale à 0,05 micron et supérieures à 5 microns. Plus important encore, à 0,3 micron, la taille plus difficile à intercepter compte tenu du comportement de ces particules dans l’air, les filtres HEPA atteignent une efficacité minimale de 99,97%. Le rapport conclut que “les particules expulsées et porteuses d’agents pathogènes ne se dispersent pas exclusivement soit par transmission aérienne soit par gouttelettes, mais par ces deux vecteurs de façon simultanée et les précautions actuelles de contrôle dichotomique des infections devraient être mises à jour pour inclure des mesures visant à contenir les deux modes de transmission par aérosols’. Pourtant, le secteur de la santé se concentre encore beaucoup plus sur la transmission par le biais de surfaces contaminées que sur les aérosols, comme si les forces terrestres étaient le seul moyen d’engager l’ennemi.
Les Norovirus en sont un bon exemple. Souvent cause des gastro-entérites aiguës, ils sont courants dans les établissements de santé, affectant à la fois les établissements de soins de longue durée et les unités de soins intensifs. Alors que la gastro-entérite causée par les Norovirus est généralement bénigne et guérit sans traitement, les infections nosocomiales touchent souvent des populations vulnérables, causant de graves infections et une perturbation des services de santé. Avec des particules d’environ 27 à 38 microns de diamètre, qui sont facilement capturées par filtration HEPA, ils se propagent par les gouttelettes d’aérosols créées lorsque des enfants ou des adultes infectés vomissent et/ou ont la diarrhée. Malgré ces connaissances, les mesures préventives se concentrent toujours sur le nettoyage des surfaces contaminées et le lavage des mains, même si, à l’échelle mondiale, les Norovirus coûtent directement un total de 4,2 milliards de dollars au système de santé et le coût sociétal est de 60,3 milliards de dollars par an.
Avant que les gens ne réalisent l’importance de l’eau potable, le choléra et d’autres agents pathogènes d’origine hydrique ont fait des millions de morts chaque année dans le monde. Nous pouvons d’ores et déjà prédire le futur avec des bactéries résistantes aux médicaments et nous savons qu’il nous faudra un système de défense polyvalent incluant la pureté de l’air. Aux États-Unis, les , les CDC américains (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) reconnaissent désormais que l’antibiorésistance est l’un des plus grands défis de santé publique de notre époque et notent que “la lutte contre cette menace est une priorité de santé publique qui nécessite une approche globale collaborative entre les différents secteurs“. Cela signifie étendre la politique d’air pur des hôpitaux et cabinets médicaux aux écoles, bureaux et autres espaces partagés.
La menace posée par la résistance bactérienne est bien réelle. Dans le secteur de la santé et au-delà, cela exige de répondre à la force par la force. Il est temps de faire appel à l’armée de l’air.
Par Christian Hendriksen, Co-fondateur et PDG de Rensair, article publié dans Cleaning Hygiene Today.
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