Le CDC met à jour ses conseils sur la ventilation des bâtiments

Le 2 juin 2021, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont mis à jour leurs conseils sur le contrôle des infections pour prévenir la transmission du Covid-19, recommandant une approche à plusieurs niveaux pour réduire l’exposition au virus. L’un des principaux « outils d’amélioration de la ventilation » est cité comme : « les ventilateurs/systèmes de filtration portables à haute efficacité (HEPA) pour améliorer le nettoyage de l’air ».

Le guide complet du CDC sur les purificateurs d’air HEPA Portatif peut être consulté ici.

Les principaux extraits relatifs à l’HEPA sont les suivants :

Les recherches montrent que la taille des particules du SRAS-CoV-2 est d’environ 0,1 micromètre (µm). Cependant, le virus ne se déplace généralement pas dans l’air par lui-même. Ces particules virales étant d’origine humaine, le virus est piégé dans les gouttelettes respiratoires et les noyaux de gouttelettes (gouttelettes respiratoires séchées) qui sont plus gros. La plupart des gouttelettes et particules respiratoires exhalées lors de la conversation, du chant, de la respiration et de la toux ont une taille inférieure à 5 µm. Par définition, un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air) est efficace à au moins 99,97 % pour capturer les particules de 0,3 µm. Cette particule de 0,3 µm correspond approximativement à la taille de particule la plus pénétrante (MPPS) à travers le filtre. Les filtres HEPA sont encore plus efficaces pour capturer les particules plus grandes et plus petites que la MPPS. Ainsi, les filtre HEPA sont efficaces à 99,97 % pour capturer les particules virales d’origine humaine associées au SRAS-CoV-2.

Les purificateurs d’air portatifs qui combinent un filtre HEPA avec un système de ventilateur motorisé représente la meilleure option pour la purification de l’air, en particulier dans les environnements à haut risque tels que les cliniques, les hôpitaux, les lieux de vaccination et de tests médicaux, les salles d’entraînement ou les salles d’attente publiques. D’autres environnements qui pourraient bénéficier des unités de filtration HEPA portatives peuvent être identifiés à l’aide de paramètres d’évaluation des risques typiques, tels que les taux d’incidence communautaires, les attentes en matière de respect du masque facial et la densité d’occupation des pièces. Bien que ces systèmes n’apportent pas d’air extérieur de dilution, ils sont efficaces pour nettoyer l’air à l’intérieur des espaces afin de réduire la concentration de particules en suspension dans l’air, y compris les particules virales du SRAS-CoV-2. Ainsi, ils assurent un renouvellement efficace de l’air sans qu’il soit nécessaire de conditionner l’air extérieur.

Lors du choix d’une unité portative, il est conseillé de choisir un système de taille appropriée pour la zone dans laquelle il sera installé. Cette détermination est faite sur la base du débit d’air à travers l’unité, qui est généralement en pieds cubes par minute (cfm). De nombreuses unités de filtration HEPA portatives se voient attribuer un débit d’air pur (CADR), qui est indiqué sur une étiquette dans le manuel d’utilisation, sur la boîte d’expédition et/ou sur l’unité de filtration elle-même. Le CADR est un standard établi défini par l’Association of Home Appliance Manufacturers (AHAM). Les fabricants de purificateurs d’air portatif participants font certifier leurs produits par un laboratoire indépendant, de sorte que l’utilisateur final puisse être assuré du bon fonctionnement conformément aux déclarations du fabricant.

Passages clés relatifs à la lumière UV :

L’irradiation germicide ultraviolette (UVGI), également connue sous le nom d’ultraviolet germicide (GUV), est un outil de désinfection utilisé dans de nombreux environnements différents, tels que les établissements résidentiels, commerciaux, éducatifs et de santé. Cette technologie utilise l’énergie ultraviolette (UV) pour inactiver (éliminer) les micro-organismes, y compris les virus, lorsqu’elle est conçue et installée correctement.

Il reste encore beaucoup à apprendre sur le SRAS-CoV-2 et sur l’étendue des particules virales en suspension dans l’air et leur propagation. Cependant, les UVGI peuvent inactiver les virus dans l’air et sur les surfaces. La conception et le dimensionnement de systèmes de désinfection UVGI efficaces nécessitent des connaissances et une expérience spécifiques.

Avant d’installer des systèmes UVGI, consultez un fabricant d’UVGI reconnu ou un concepteur de systèmes UVGI expérimenté.

Passages clés relatifs aux nouvelles technologies :

De nombreuses technologies sont fortement commercialisées pour assurer la purification de l’air pendant la pandémie actuelle de COVID-19. Parmi celles-ci, on trouve l’ionisation, le peroxyde d’hydrogène sec et la désinfection chimique par nébulisation. Certains produits sur le marché comprennent des combinaisons de ces technologies. Ces produits génèrent des ions, des espèces oxydantes réactives (ROS, qui sont commercialisées sous de nombreux noms) ou des produits chimiques dans l’air dans le cadre du processus de nettoyage de l’air. Les personnes se trouvant dans les espaces traités par ces produits sont également exposées à ces ions, ROS, ou produits chimiques.

Bien que des variantes de ces technologies existent depuis des décennies, par rapport à d’autres méthodes de purification de l’air ou de désinfection, elles sont moins bien documentées lorsqu’il s’agit de purifier/désinfecter des volumes importants et rapides d’air en mouvement dans des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) ou même dans des pièces individuelles. En l’absence d’un ensemble établi de preuves évaluées par les pairs démontrant l’efficacité et la sécurité dans les conditions d’utilisation, ces technologies sont encore considérées par beaucoup comme « émergentes ».

Comme pour toutes les technologies émergentes, les consommateurs sont invités à faire preuve de prudence et à se renseigner. L’enregistrement seul, auprès des autorités nationales ou locales, n’implique pas toujours l’efficacité ou la sécurité du produit. Les consommateurs doivent rechercher la technologie, en essayant de faire correspondre toute allégation spécifique à l’utilisation prévue du produit. Les consommateurs doivent demander des données d’essai qui démontrent de manière quantitative un avantage clair en matière de protection et de sécurité de l’occupant dans des conditions compatibles avec l’utilisation prévue. Lorsque l’on considère les technologies de purification de l’air qui exposent potentiellement ou intentionnellement les occupants d’un bâtiment, les données sur la sécurité doivent être applicables à tous les occupants, y compris ceux dont les conditions de santé pourraient être aggravées par le traitement de l’air. Dans les espaces transitoires, où les expositions moyennes du public peuvent être temporaires, il est important de considérer également les expositions professionnelles des travailleurs qui doivent passer des périodes prolongées dans l’espace. De préférence, les données de performance documentées dans les conditions d’utilisation doivent être disponibles auprès de plusieurs sources, dont certaines doivent être des sources indépendantes et tierces. Il convient de remettre en question les allégations de performance non fondées ou les cas de figure limités avec un seul dispositif dans une pièce et sans contrôles de référence.

À LIRE

Étude : Les purificateurs d’air intérieur ne parviennent pas à éliminer les composés organiques. La comparaison de quatre purificateurs basés sur l’oxydation suggère que les appareils produisent leurs propres polluants et varient dans l’efficacité.

Conclusion

Les particules virales du SRAS-CoV-2 se propagent plus facilement entre les personnes à l’intérieur qu’à l’extérieur. À l’intérieur, la concentration de particules virales est souvent plus élevée qu’à l’extérieur. À l’intérieur, les stratégies d’atténuation de la ventilation peuvent contribuer à réduire la concentration des particules virales. Plus la concentration est faible, moins les particules virales risquent d’être inhalées dans les poumons (ce qui peut réduire la dose inhalée), d’entrer en contact avec les yeux, le nez et la bouche, ou de tomber dans l’air pour s’accumuler sur les surfaces.

Les pratiques et les interventions de ventilation protectrice, y compris les purificateurs d’air HEPA avec des taux élevés de livraison d’air pur et une vérification par un tiers, peuvent réduire les concentrations de particules en suspension dans l’air et la dose virale globale pour les occupants.